lundi 12 janvier 2009

Stockholm-Copenhague


Comme prévu, Violette, Sabine, Julien et moi nous sommes rendus, entre Français, dans la capitale du Danemark où nous avons passer quelques jours. C'était super, on a bien rigolé, on a visité la ville, ça nous a fait changer d'air...et surtout de Stockholm.

On a pris la compagnie aérienne Norwegian Airlines, nous avions trouvé des billets pas très chers, alors, on a sauté sur l'occasion car personne ne connaissait Copenhague. C'est une ville totalement différente de Stockholm. En quoi? Je ne sais pas exactement...L'architecture peut-être? Les câbles électriques apparents dans les rues? Les gens? Alors oui, les gens sont différents, c'est vrai. La population de Copenhague est beaucoup plus mélangée, par rapport à Stocky. Y vivent de nombreuses personnes d'origine africaine ou asiatique.
En Suède, et à Stockholm en particulier, on en trouve aussi, autant qu'à Copenhague, mais les populations sont beaucoup plus séparées. Le centre ville de Stockholm est très bourgeois, et il faut aller à l'extérieur en banlieue, à Norsborg, Akalla ou Hjulsta, pour trouver des maghrébins, chiliens des asiatiques ou des africains. Car contrairement à ce qu'on pense, et j'ai été surpris de l'apprendre, la Suède est très ouverte à l'immigration. Elle accueille beaucoup de personnes, que ce soit parce qu'elle a besoin de main d'oeuvre (c'était le cas jusque dans les année 70), mais aussi parce qu'elle est un pays refuge pour ceux qui fuient la guerre dans leur pays. C'est pourquoi il y a une grande communauté chilienne, celle qui a fuit la dictature de Pinochet.
J'ai été étonné d'apprendre que la Suède ouvre ses frontières, parce qu'il est vrai que quand je me promène au centre ville, je vois surtout des personnes blondes et blanches, bref qu'on appellerait « typées scandinaves ». Mais alors à Copenhague, la population est tellement mélangée, qu'on se serait cru, mis à pars le froid et la neige, dans une capitale aussi cosmopolite que Londres, ou bien même à Toulouse, parce que oui, à Toulouse, je trouve que, un peu comme à Marseille, la population est assez diversifiée.

Sabine avait pris son manteau rouge typique et son guide du Routard "Suède-Danemark". Alors nous avons traqué les bons plans, les musées, les endroits pour manger pas très cher. Entre autres, on a pu visiter le Musée National qui fut le pire musée que j'ai fait de toute ma vie tellement son organisation fut pénible à comprendre et ses collections poussiéreuses, comme des amas de reliques, avec des explications qui n'avaient pas bougées depuis des années...finalement le musée était désert, et on est vite parti.

Seule la partie consacrée à l'histoire moderne du Danemark était intéressante. Nous avons beaucoup marché. Il faut avouer que le métro à Copenhague n'est pas très efficace, mais au moins, nous avons profité des rues, de l'extérieur, et j'ai envie de dire du froid du froid et du froid. Nous avons tous attrapés un rhume! Alors que nous sommes quand même sensés être habitués au froid du nord. A l'heure où je vous écris, je suis même aphone.

Alors à Copenhague, il y a un site particulièrement connu, celui de la Petite Sirène. Je n'en avais jamais entendu parlé, mais Sabine nous y a conduit...au bout de 1h30 de marche tout de même!! Sur le chemin qui nous y menait, nous avons eu la chance de visiter une Eglise qui appartient attention préparez vous...qui appartient...à l'Eglise de Suède.
Oui, je ne sais pas pourquoi on est arrivé là, mais bon...c'était un peu causasse... Au moins, ça nous a permis de nous réchauffer. L'Eglise de Suède c'est un peu chez nous maintenant ;)

La petite Sirène donc est une statue de bronze posée sur de petits rochers au bord de la mer. En arrière plan, on peut admirer des usines fumantes, pour une ambiance pays en reconversion industrielle garantie. Mais ces usines, on ne les voit jamais sur les cartes postales...ah ces Danois! En tous cas, cette sirène -qui vaut ce qu'elle vaut- a été érigée en l'honneur de l'écrivain danois Hans Christian Andersen, célèbre pour ses Contes pour enfants.

Autre site mémorable de Copenhague, un lieu appelé Chritiana. Alors comment définir ce lieu unique et singulièrement original? C'est une sorte de village en plein coeur de Copenhague, qui a été crée sur une ancienne base militaire, et dont les bâtiments ont été investis par toute une population un peu hippie, marginalisée, et qui a un mode de vie bien spécial, puiqu'elle vit à la cool, fume de l'herbe et tout et tout et tout et tout. Je ne sais pas si j'ai bien réussi à résumer la situation, mais c'est un peu comme ça à Christiana, une sorte de désordre organisé.

Quand vous arrivez dans ce village, un panneau de bois sculté aux allures de totem africain vous prévient que vous pénétrez dans Christiana. A la sortie, de même, on peut lire sur ce panneau « Vous entrez maintenant dans l'Union Européenne ». En gros, la population de Christiana est anti-capitaliste (alors que beaucoup de personnes travaillent à l'extérieur du quartier) et elle promeut des valeurs telles que la solidarité, l'entre aide, l'autogestion etc...C'est comme un Woodstock des temps modernes, et c'est fou de voir ça en plein milieu d'une capitale européenne. Si vous êtes touriste comme nous, le dépaysement est garanti! Les gens dans les rues vous regarde bizarre, ils fument, s'attroupent autour de feux qu'il font dans des bidons de fer...Il y a des cafés, des restaurants...où l'on fume à l'intérieur (choquant!).

C'est à voir, et ça m'a plutôt plu. Mais c'est quand même agressif parfois. En particulier les images que j'ai de Christiana sont par exemple celles de barettes de chit énorme et qui vous sautent aux yeux quand vous entrez dans un des cafés...Mais une agression peut en cacher une autre...et nous avons vraiment été agressé. Non pas à Christiana, mais ailleurs.

Oui, nous avons eu la joie de nous faire vraiment agresser! Le dernier jour, à la sortie du quartier de Christiana, nous cherchions un restaurant. Le routard de Sabine en indiquait notamment deux, qui avaient l'air sympa et pas très chers. Pas de bol, les deux adresses étaient fermées. Alors, dans le froid face à l'appel du ventre, nous avons choisi (par défaut) d'aller dans le seul restaurant ouvert du quartier, un restaurant...chinois. Bref, passons sur l'aspect un peu stupide d'aller manger chinois au Danemark, nous entrons dans l'endroit. C'était désert, mais la salle semblait propre et tout étaient bien disposé sur les tables. Il ne manquait plus que les clients! En fait, nous étions les seuls. La dame arrive et prend notre commande. Nous étions quatre, Sabine, Violette, Julien et moi. Nous demandons donc trois plats du jour et Sabine, qui est végétarienne, commande une soupe.

Parfait. La serveuse, qui est la patronne des lieux avec son mari (lui est en cuisine) nous apporte les plats et la soupe. Le menu du jour était un assortiment de spécialités asiatiques, et nous devions nous servir nous même. Il y avait plusieurs plats sur la table et nos assiettes à côté, comme une sorte de buffet.
Je passe sur l'aspect pas très bon du repas.

Au moment de payer, la dame nous apporte l'addition. On sort nos portes-monnaies, et on met l'argent au milieu de la table. On recompte, mais le compte n'y était pas. On s'aperçoit qu'en fait, la dame nous avait compté quatre plats du jour (au lieu de trois), et une soupe.
De toutes façons, elle nous regardait bizarre, comme si elle pensait que nous n'allions pas payer. D'ailleurs ça nous a un peu énervé. Elle a dû se dire « Ils sont jeunes, si ça se trouve, ils ne vont pas payer ».

Oui mais nous on est jeune, et on paye. Donc, s'apercevant de l'erreur de nous avoir compté un menu de trop, Violette se lève et s'adresse à la patronne du restaurant: «Excusez nous, il semble que vous avez fait une erreur, vous avez compté un repas en trop ».
Changement d'ambiance dans le restau. La dame commence à s'insurger et prétend qu'elle nous a servi quatre menus et une soupe. Puis le ton monte, la situation tourne à la dispute verbale. La dame appelle son mari, alors qu'elle était en train de faire comme une crise de nerf devant nous (vous auriez vu sa tête, elle ressemblait à un nem).
Son mari a fait une mine désolée, a compris que sa femme avait dû se tromper en prenant la commande, et lui dit de nous enlever ce repas de trop sur l'addition. Furieuse, la patronne se précipite alors sur notre table et prend les billets, avant de courir vers la caisse et de les y enfermer dedans (ça a fait le petit « ting » que font les caisses des années 80). Puis elle sort un «  C'est payé maintenant, c'est tout! ».

Devant l'escroquerie, on s'indigne tous en même temps, mais c'est Sabine, la plus énervée d'entre nous quatre, qui se dirige vers la caisse et dit « Vous nous rendez notre argent ! Vous avez compté un repas de trop! Je suis végétarienne, je mange pas de porc ou de poulet ! ».
La chinoise cherchait à se défendre, vous l'auriez vu, elle était au bord de la folie. Puis elle crie en prenant son portable: « J'appelle la police tout de suite! J'appelle la police! ». Sabine répond; « Faites le! Faites le! ».

Violette, qui étudie le droit, pensait déjà, en bonne juriste, à la scène qui allait se passer si jamais la police arrivait. Allions nous avoir raison? Ou bien l'hystérique allait elle avoir le dernier mot face à la police danoise? Pour Violette en tous cas, nous aurions dû payer l'addition complète, parce qu'il était difficile de prouver que Sabine est végétarienne, et donc ce serait "Notre parole contre celle de la chinoise "...ou plutôt, " Notre parole contre les spasmes verbaux de la chinoise ".

Moi j'étais stressé, j'assistais à la scène. Julien, je ne sais plus ce qu'il faisait. Finalement, et je ne sais pas comment, la patronne du restaurant a fini par ouvrir sa caisse, sort des pièces et nous les jette dessus, dans une sorte de spasme encore une fois...elle était définitivement folle.

On était tous outrés. « Bon allez on s'en va maintenant ». On était tous mis d'accord la dessus, cette situation n'avait que trop duré. A la sortie, un homme voulait entrer dans le restaurant. De colère Sabine lui lance un « Eh bien bon appétit! ».

On était tous choqués, mais on a rigolé immédiatement après. « C'est bon vous avez tout sur vous? Portes-monnaies? Papiers? ».
Bon c'est bon, quittons ce pays qui visiblement nous veut du mal! Mais à la sortie du restaurant, nous ne savions pas qu'il allait encore nous arriver autre chose.

Il était 16 heures, et nous décidions d'aller à l'aéroport, parce qu'il faisait froid, presque nuit, et de toute façon on portait nos bagages, on était tous crevés, et il nous tardait de nous poser. Arrivés à l'aéroport, on est aller prendre un café au Starbuck Coffee. Aussi, on a joué aux cartes. Mais l'heure tournait, alors on décida d'aller s'enregistrer pour prendre l'avion qui décollait à 18h34.

Sur notre chemin, surprise! On apprend que la Reine arrive à l'aéroport. Des Danois s'attroupaient autour des Arrivées, drapeaux en mains. Enfin, la Reine, c'est ce que m'a fait croire Julien! En fait, c'était le retour des soldats danois d'Afghanistan. C'est historique! Alors on y assiste. Les portes des Arrivées s'ouvrent, et petit à petit, les soldats apparaissent. Les familles acclament et secouent les drapeaux, les curieux applaudissent. C'est une mini ferveur collective. Certains se mettent à pleurer, d'autres explosent de joie. C'était un beau moment à vivre. On en a bien profité en tous cas. A la fin, on décide de se rendre à l'enregistrement.

On arrive au guichet, on montre nos passeports à l'hôtesse. Elle nous dit « Ah mais c'est trop tard maintenant, l'enregistrement est fermé, l'avion part à 18h34, et il est 18h00 ».
Oups, petit problème général. La dame de l'aéroport continue et nous dit: « Bon je peux appeler le commandant de bord, et lui seul prendra la décision. Je ne sais pas si vous pourrez monter à bord de cet avion, seul le commandant décide de vous accepter ou pas ». C'était donc pour nous le troisième moment-choc de la journée, avec Christiana et le restaurant chinois.

Inutile de vous dire qu'on commençait à se dire qu'on ne prendrait pas l'avion, qu'on devrait passer une nuit de plus ici et qu'on était stupides de ne pas avoir vu l'heure filer. Finalement, c'est bon, le commandant de bord nous a accepté. Dès lors, on s'est mis à courir de toutes nos forces jusqu'à la porte d'embarquement. On est passé, bagages en mains, devant tout le monde, mais on ne savait pas que la porte se trouvait à plusieurs centaines de mètre. Alors on a couru pendant à peu près dix minutes! Avant d'arriver en nage dans l'avion.

Enfin, le voyage au Danemark était quand même super. Nous avons bien rigolé, malgré ces petites mésaventures!

A présent, je me prépare à reprendre les cours à l'Université. Je suis allé
m'inscrire aujourd'hui, j'y ai passé mon après-midi. Je vous dis à très vite !

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