J'ai eu une petite altercation avec ma voisine de couloir car, je vous le rappelle, dans les cités universitaires suédoises, on a notre propre chambre avec salle de bain, mais on doit partager la cuisine, qui est commune à environ 10 étudiants (c'est une grande cuisine Ikéa).
Donc, j'ai une voisine qui est Anglaise ou Suédoise (je pencherais plus pour "anglaise" car vu le spécimen...je me dis qu'un Suédois ne serait pas comme ça), et celle-ci est tout simplement un "cas social" -je n'utilise jamais ce mot mais dans ce cas, je pense que c'est justifié- parce qu'elle ne range rien dans la cuisine, laisse ses assiettes sales dans l'évier, laisse des déchets sur les plans de travail, refuse de l'admettre quand on lui fait des remarques, et, comble de l'histoire, réussie même à accuser les autres de ses propres actes. Je pense en réalité qu'elle est folle.
Après les faits, venons en à la leçon que j'ai tiré de notre conversation. Car même si je me suis accroché avec elle, j'ai appris beaucoup de choses en anglais, et notamment sur l'usage du mot "fuck" qui signifie "putain". Moi qui croyais que les Américains étaient les spécialistes de l'usage du mot "fuck", qu'il déclinent à toutes les phrases ou à toutes les sauces comme on veut, en vérité, les Anglais l'utilisent aussi pas mal. Alors j'ai eu droit à "Je nettoie ma merde! Chacun nettoie sa putain de merde! je l'ai fait! Alors putain, ne vient pas me laisser des putains de mots sur ma porte! Putain!". Voilà un exemple type de ce que sait dire ma voisine en anglais. Donc maintenant, je suis un spécialiste de la construction des phrases avec "putain" à l'intérieur. Demandez moi si vous avez à insulter quelqu'un, je vous conseillerais.
Alors en effet, je lui ai laissé un mot sur la porte de sa chambre, car elle refusait de répondre quand je m'y présentais. Sur ce mot, je lui ai demandé de ranger et nettoyer ses affaires à la cuisine, parce que c'était dégoutant. Mais, l'erreur n'était pas là: je l'avais appelé Carine au lieu de, son vrai prénom, Elizabeth. Scandale en "fuck". "Putain tu m'appelles Carine, qu'est ce que j'en ai à foutre de cette putain de Carine, moi c'est Elizabeth ok?"
Au final, comme elle trouvait normal de parler comme ça, avec autant de "putain", j'ai laissé passé, en lui demandant quand même au passage "Pourquoi tu dis autant de "putain" dans tes phrases?". Elle m'a répondu "Putain je parle comme je veux ok?" (le putain c'était "come on" en anglais, bon en fait c'est "Vas yyyy").
En tous cas, aujourd'hui elle avait fait sa vaisselle. J'en ai déduit que pour obtenir de cette "Elizabeth" un semblant de civilité, il fallait d'abord qu'elle débite un certain nombre de "putain". C'est comme une sorte d'échauffement qu'il lui faut pour devenir normale.
Enfin, c'est une question de chocs des cultures. C'est assez exotique finalement: mais avant d'arriver en Suède, je pensais quand même être dépaysé autrement qu'en recevant une avalanche de "putains".
Toutefois, j'ai pu obtenir que tous les colocataires se réunissent un jour la semaine prochaine afin qu'on fasse un grand nettoyage et qu'on fixe des règles de vie. A suivre!
Donc, j'ai une voisine qui est Anglaise ou Suédoise (je pencherais plus pour "anglaise" car vu le spécimen...je me dis qu'un Suédois ne serait pas comme ça), et celle-ci est tout simplement un "cas social" -je n'utilise jamais ce mot mais dans ce cas, je pense que c'est justifié- parce qu'elle ne range rien dans la cuisine, laisse ses assiettes sales dans l'évier, laisse des déchets sur les plans de travail, refuse de l'admettre quand on lui fait des remarques, et, comble de l'histoire, réussie même à accuser les autres de ses propres actes. Je pense en réalité qu'elle est folle.
Après les faits, venons en à la leçon que j'ai tiré de notre conversation. Car même si je me suis accroché avec elle, j'ai appris beaucoup de choses en anglais, et notamment sur l'usage du mot "fuck" qui signifie "putain". Moi qui croyais que les Américains étaient les spécialistes de l'usage du mot "fuck", qu'il déclinent à toutes les phrases ou à toutes les sauces comme on veut, en vérité, les Anglais l'utilisent aussi pas mal. Alors j'ai eu droit à "Je nettoie ma merde! Chacun nettoie sa putain de merde! je l'ai fait! Alors putain, ne vient pas me laisser des putains de mots sur ma porte! Putain!". Voilà un exemple type de ce que sait dire ma voisine en anglais. Donc maintenant, je suis un spécialiste de la construction des phrases avec "putain" à l'intérieur. Demandez moi si vous avez à insulter quelqu'un, je vous conseillerais.
Alors en effet, je lui ai laissé un mot sur la porte de sa chambre, car elle refusait de répondre quand je m'y présentais. Sur ce mot, je lui ai demandé de ranger et nettoyer ses affaires à la cuisine, parce que c'était dégoutant. Mais, l'erreur n'était pas là: je l'avais appelé Carine au lieu de, son vrai prénom, Elizabeth. Scandale en "fuck". "Putain tu m'appelles Carine, qu'est ce que j'en ai à foutre de cette putain de Carine, moi c'est Elizabeth ok?"
Au final, comme elle trouvait normal de parler comme ça, avec autant de "putain", j'ai laissé passé, en lui demandant quand même au passage "Pourquoi tu dis autant de "putain" dans tes phrases?". Elle m'a répondu "Putain je parle comme je veux ok?" (le putain c'était "come on" en anglais, bon en fait c'est "Vas yyyy").
En tous cas, aujourd'hui elle avait fait sa vaisselle. J'en ai déduit que pour obtenir de cette "Elizabeth" un semblant de civilité, il fallait d'abord qu'elle débite un certain nombre de "putain". C'est comme une sorte d'échauffement qu'il lui faut pour devenir normale.
Enfin, c'est une question de chocs des cultures. C'est assez exotique finalement: mais avant d'arriver en Suède, je pensais quand même être dépaysé autrement qu'en recevant une avalanche de "putains".
Toutefois, j'ai pu obtenir que tous les colocataires se réunissent un jour la semaine prochaine afin qu'on fasse un grand nettoyage et qu'on fixe des règles de vie. A suivre!